Comment reconnaître les troubles du langage chez l’enfant ?

Publié le 19 octobre 2023

Depuis 2016, la loi ANI prévoit que toutes les entreprises du secteur privé ont pour obligation de proposer une mutuelle de santé collective à leurs salariés. En tant qu’employeur, quelles sont les démarches à mettre en place pour fournir une mutuelle de santé à ses collaborateurs ? Et quelles sont les garanties minimales à fournir ? Bénéficiez des meilleurs conseils pour choisir une complémentaire santé d’entreprise avec la Mutuelle GSMC.

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Quels sont les différents troubles du langage chez l'enfant ?

Les troubles du langage ne sont pas rares chez les enfants. En moyenne, en France, on estime qu’ils touchent environ 4 à 6 % des enfants, soit un enfant par classe. On distingue les troubles simples du langage oral (troubles de l’articulation, retard de parole et de langage, bégaiements).  Ils régressent par une rééducation précoce et adaptée, et la dysphasie, un trouble du développement cognitif, durable et plus difficile à traiter.

Les troubles de l’articulation

On parle de troubles de l’articulation lorsque l’enfant éprouve des difficultés à produire correctement certains sons (phonèmes). Ceux-ci peuvent être :

  • Absents (l’enfant prononce par exemple « eval » au lieu de « cheval », « oute à la place de « route »).
  • Déformés ou remplacés par un autre son. Cette anomalie concerne surtout certaines consonnes (S, Z, CH, J et parfois T et D). Ce qui peut donner des déformations du type « z’ai zoué avec le sa » (« j’ai joué avec le chat »).

L’erreur sur le son concerné est permanente et systématique. Heureusement, s’il est isolé, ce trouble est bénin. Cependant, s’il persiste après les 4 ans de l’enfant, il est conseillé de consulter un orthophoniste et d’envisager plusieurs séances de rééducation.

Le retard de parole et de langage

Le retard de parole correspond à la persistance, après l’âge de 4 à 5 ans, des altérations phonétiques et phonologiques observées normalement vers 3 ans. Cela peut se manifester par :

  • une confusion et/ou une inversion des consonnes ;
  • des mots raccourcis ;
  • des déformations de mots.
 

Contrairement aux troubles de l’articulation, les erreurs ne sont pas constantes et chaque son peut être correctement prononcé isolément. En effet, les causes de ce retard peuvent être très diverses : problèmes de perception auditive, attention auditive faible. Ou encore, difficultés motrices diverses, immaturité psycho-affective, refus de grandir, etc.

Le retard de langage concerne plutôt l’expression. On l’observe surtout chez les enfants qui ont eu un retard d’apparition de la première phrase (après 3 ans), suivi d’un « parler bébé » prolongé :

  • le vocabulaire est pauvre ;
  • la phrase est peu structurée ;
  • les verbes sont souvent employés à l’infinitif ;
  • les pronoms personnels sont peu utilisés ;
  • l’enfant peut également éprouver des difficultés de compréhension.

Le bégaiement

Le bégaiement est un trouble de la fluidité de la parole. Il se caractérise par des répétitions ou des prolongations involontaires de syllabes ou de parties de mots. De ce fait, souvent accompagnées de pauses et de blocages. Par exemple, un enfant bègue prononcera le mot « piscine » « pi-pi-pi-pi-scine », « pppppi-scine » ou encore « p……iscine ».

Le bégaiement débute généralement entre 2 et 5 ans et touche en majorité les garçons. Souvent, il s’accompagne de manifestations physiques comme des tics au visage, des clignements des yeux ou des trépignements.

La dysphasie

La dysphasie est la forme la plus sévère des retards de langage. Elle touche chaque année 1 enfant sur 100 en âge scolaire. Et affecte aussi bien l’expression orale que la réception du langage oral.

Le langage oral est spontané et réduit. En effet, l’enfant dysphasique a du mal à décrire une image, une situation et à construire une phrase sans erreurs de syntaxe. Par ailleurs, son vocabulaire est rudimentaire et parfois difficilement compréhensible.

Les causes de la dysphasie sont neurologiques. Elles n’ont donc rien à voir avec une absence ou un manque de stimulation, une surdité ou avec un retard intellectuel.

Quand apparaissent les troubles du langage et comment les reconnaître ?

L’apprentissage du langage s’effectue et se construit sur plusieurs années et varie d’un enfant à l’autre. Avant de vous inquiéter d’un possible trouble du langage oral chez votre enfant, il convient de bien connaître les évolutions habituelles du langage :

0-6 mois
Babillage, intonation
6-12 mois Pleurs, cris, vocalises

1 an

Premiers mots
1-3 ans Premières phrases
3 ans et demi Parole intelligible
5-6 ans Phonétisme complet
Certains signes peuvent toutefois vous interpeller :
  • À 6 mois, vous constatez que votre enfant ne semble pas réagir au bruit. Un bilan auditif permettra de détecter une potentielle perte d’acuité auditive ou une surdité.
  • À 18 mois, l’enfant ne babille pas, n’essaye toujours pas de prononcer des mots et ne pointe pas d’objet pour le montrer ou le demander.
  • À 2 ans, l’enfant ne comprend pas le langage, même simple. Il utilise un nombre de consonnes limité et dispose de très peu de vocabulaire (moins de 50 mots).
  • À 2 ans et demi, l’enfant est incapable d’associer deux mots simples pour construire une courte phrase et ne semble pas bien comprendre les consignes et les questions qu’on lui pose.
  • À 3 ans, il ne sait toujours pas construire une phrase avec un sujet, un verbe et un complément. Il peine à trouver ses mots pour exprimer une idée et n’est compris que par son entourage proche.
  • À partir de 4 ans, son discours ne correspond pas à celui des enfants de son âge, mais plutôt à celui des jeunes enfants. Il ne sait faire que des phrases courtes, simples ou mal construites et dispose d’un vocabulaire restreint et imprécis. Il mélange plusieurs sons, se bloque en début de phrase et préfère communiquer par des gestes plutôt que par la parole.
  • À partir de 5 ans, ni sa parole, ni son langage ne sont organisés et il a toujours des difficultés pour comprendre.
 

Bon à savoir

Entre 0 et 3 ans, il est indispensable de privilégier les interactions et de développer ses 5 sens. Le temps passé devant un dessin animé ne permet pas de développer le langage, par exemple.

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Comment faire établir un diagnostic ?

Avant l’âge de 4 ou 5 ans, il est compliqué de reconnaître les troubles du langage oral, et plus particulièrement la dysphasie. C’est généralement lorsque les difficultés de langage persistent, au moment de l’entrée à l’école notamment, qu’ils sont détectés.

Si votre enfant présente un retard de langage, demandez l’avis d’un pédiatre, qui vous orientera si besoin vers un orthophoniste. En effet, plus le repérage est précoce, plus la prise en charge est rapide. Et ainsi, la vie quotidienne et la scolarité de l’enfant sont facilitées par la suite.

Pour déterminer si l’enfant souffre ou non de troubles du langage oral, l’orthophoniste va établir un bilan de dépistage grâce à des tests spécifiques. De ce fait, une fois le diagnostic posé, il pourra alors lui proposer des séances de rééducation adaptées.

Il est à noter que parfois, d’autres examens peuvent être prescrits :

  • un test d’audition, si une surdité est suspectée ;
  • un bilan psychomoteur, afin de déceler une potentielle dysphasie ;
  • des examens psychologiques (test de quotient intellectuel et/ou de personnalité).

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Quels sont les soins ?

Une fois le diagnostic établi, un projet d’accompagnement adapté aux besoins de l’enfant peut être mis en place. La prise en charge des troubles du langage est individualisée. Elle comporte systématiquement des séances régulières de rééducation orthophonique. De plus, les troubles simples du langage (troubles de l’articulation, retard de parole et de langage, bégaiements) sont facilement corrigeables et régressent au fil des séances.

La prise en charge de la dysphasie, de son côté, est plus complexe, surtout si elle est associée à d’autres troubles « dys » (dyslexie, dysgraphie, dyspraxie, etc.). Ainsi, elle suppose souvent l’intervention de plusieurs professionnels de santé : médecins, orthophonistes, orthoptistes, psychomotriciens, neuropsychologues, ergothérapeutes…

Sachez que les traitements des troubles du langage peuvent être réalisés par des médecins ou des rééducateurs qui exercent en libéral ou dans des structures particulières. Pour les soins du trouble du langage chez l’enfant, vous pouvez ainsi vous rapprocher des :

  • Centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP) : ils réalisent le dépistage, le diagnostic, le traitement et la rééducation des enfants avant leur entrée à l’école primaire.
  • Centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) : ils s’adressent aux enfants et adolescents (jusqu’à l’âge de 20 ans) qui ont des difficultés d’apprentissage, des troubles psychomoteurs, des troubles du langage ou du comportement. Ces centres existent dans chaque département.
  • Centres médico-psychologiques (CMP) : ces centres hospitaliers publics, composés d’une équipe pluridisciplinaire, traitent des pathologies mentales et accueillent aussi bien les enfants que les adultes.
  • Services d’éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD) : ces structures médico-sociales proposent un accompagnement spécialisé et organisent des actions de soin et de rééducation dans les lieux de vie de l’enfant, comme l’école ou la maison.

Troubles du langage oral : quelle prise en charge par la mutuelle ?

S’ils sont réalisés dans un CAMSP, un CMP ou un CMPP, la rééducation orthophonique, l’ergothérapie, la psychomotricité et le suivi psychologique sont totalement remboursés par l’Assurance maladie, sans avance de frais.

Les séances d’orthophonie réalisées en cabinet de ville, sur prescription médicale, sont quant à elles prises en charge à hauteur de 60 %. Les actes des ergothérapeutes, psychomotriciens et psychologues en cabinet de ville, en revanche, ne sont pas remboursés.

Pour limiter votre reste à charge, qui peut s’avérer conséquent au fil des séances, il est important de souscrire une bonne complémentaire santé. Elle vous remboursera le ticket modérateur, c’est-à-dire les 40 % restants. Ainsi, vous bénéficierez d’une prise en charge complète de vos frais d’orthophonie.

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La Mutuelle GSMC vous accompagne…

En souscrivant une offre de la Mutuelle GSMC, vous bénéficiez du réseau de soins Carte Blanche Partenaires. Grâce à lui, vous profitez de certaines garanties telles que le tiers payant, des tarifs modérés favorisant un reste à charge plus faible et des soins de qualité dispensés par des professionnels de santé contrôlés.

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